Dans le préambule, il faut comprendre que les termes, qui vont être utilisés, regroupent très souvent la même chose, c’est-à-dire la douleur d’étirement plantaire de tous les éléments qui viennent s’insérer à la partie postérieure du calcanéum (os du talon).
Cependant, une distinction peut être faite selon le stade inflammatoire. À savoir: la fasciite plantaire (ou aponévrose plantaire) concerne davantage le fascia dans sa partie médiane, tandis que l’enthésopathie calcanéenne (ou myoaponévrose ou tendinoaponévrose plantaire) trouve son origine au niveau de son insertion à la partie postérieure du calcanéum. Le langage courant parle des éperons de talon en particulier.
Le processus pathogène s’explique par la mise en tension excessive du fascia plantaire (membrane fibreuse située entre le talon et l’avant-pied) qui va créer un micro traumatisme au niveau de son insertion infra-calcanéenne, une inflammation va alors se créer avec la formation d’os cellules qui conduiront à une croissance en forme d’épine, cette dernière pouvant être diagnostiquée par radiographie.
La douleur est très vive, décrite par les patients comme une déchirure au talon qui, avec le temps, peut irradier sous le pied et derrière la jambe.
A noter que les enthésopathies calcanéennes sont généralement d’origine mécanique (parfois inflammatoires dans le cadre d’une spondylarthrite ankylosante, par exemple).